- Le budget 2025 du Syndicat d’eau de l’Anjou (SEA) a été adopté le 28 mars 2025.
Plus qu’un simple exercice comptable, il reflète une stratégie claire : garantir une eau potable de qualité pour les habitants du territoire, tout en maîtrisant les dépenses et en finançant durablement les investissements. Grâce à une gestion rigoureuse, le fonctionnement dégage un résultat stable, entièrement réinvesti pour moderniser les réseaux et limiter l’endettement*.
Pour répondre aux besoins du territoire et anticiper les défis de demain, le Syndicat d’eau de l’Anjou engage un plan d’investissement ambitieux de 17 millions d’euros, avec 13 millions financés sur fonds propres et 4 millions par emprunt, dédié à la modernisation des réseaux et des outils de production.
Le budget global, à l’équilibre, s’élève à 20 millions d’euros, une mobilisation forte pour garantir un service public performant à ses 160 000 usagers.
« Nous n’avons jamais investi autant pour garantir la qualité et la sécurisation de l’eau potable sur notre territoire. Ces 20 millions d’euros engagés en 2025 illustrent notre vision à long terme : moderniser nos infrastructures, anticiper les évolutions réglementaires et protéger la ressource en eau face aux enjeux environnementaux », souligne Thierry Gallard, Président du Syndicat d’eau de l’Anjou.
Un constat partagé quant à la dégradation des eaux brutes
Comme la Cour des comptes l’a récemment rappelé, la qualité des eaux brutes est dégradée sur le territoire comme à l’échelon national sous l’effet de pollutions diffuses ou de polluants émergents. Ce constat, largement partagé par les acteurs de l’eau, appelle des réponses concrètes à l’échelle locale.
Pour assurer la production d’une eau de qualité, le Syndicat d’eau de l’Anjou agit sur trois leviers :
● Un renforcement des traitements dans ses usines pour garantir une eau potable conforme ;
● Des actions à la source, dans les zones de captage prioritaires, pour préserver durablement la ressource ;
● Une démarche partenariale avec les syndicats de bassin, les agriculteurs et les institutions, parmi elles les Agences de l’eau Loire-Bretagne, pour engager une transformation des pratiques.
Une eau rendue potable régulièrement contrôlée et parfaitement conforme
Le Syndicat d’eau de l’Anjou assure la production et la distribution de l’eau potable pour près de 160 000 habitants. Chaque année, plusieurs milliers d’analyses sont réalisées par l’Agence Régionale de Santé, complétées par des demandes ciblées des services du Syndicat.
Résultat : En 2023, l’eau distribuée par le Syndicat d’eau de l’Anjou affiche une conformité microbiologique de 100 % et physico-chimique de 97,8 %. Ces résultats soulignent l’engagement constant du SEA pour la sécurité sanitaire.
20 millions d’euros : un budget 2025 inédit à la hauteur des enjeux
Lors du comité du 28 mars 2025, le vote du budget a acté un plan d’investissement de 20 millions d’euros pour moderniser les infrastructures et sécuriser l’approvisionnement. Parmi les engagements majeurs :
● Poursuite du programme de renouvellement du réseau pour réduire les fuites et lutter contre les polluants comme le CVM (8,5 M€ votés pour l’année 2025) ;
● Finalisation de stations de surpressions de La Pouëze et Bécon-les-Granits d’ici 2026, pour améliorer la répartition de l’eau et sécuriser son approvisionnement ;
● Construction d’une nouvelle usine à Saint-Georges-sur-Loire (10 M€ sur 3 ans, mise en service 2026) ;
● Mise en oeuvre du schéma directeur des systèmes d’information, pour renforcer la cybersécurité ;
● 177 000 € consacrés à la protection de la ressource, en complément des actions engagées, notamment via l’acquisition de parcelles autour des captages.
● Lancement, en avril 2024, d’une étude d’optimisation de la gestion des ressources en eau potable, visant à adapter ses systèmes de production aux enjeux climatiques et à sécuriser l’alimentation du territoire pour les 20 prochaines années.
L’effort d’investissement repose sur une politique tarifaire réfléchie. Depuis 2019, le Syndicat a engagé une harmonisation progressive des tarifs qui sera atteinte en 2026 pour tous les abonnés.
Près de 4 millions d’euros d’emprunts sont prévus cette année. La capacité de désendettement reste très maîtrisée, avec une projection à 2,57 ans en 2030, bien en dessous du seuil réglementaire préconisé de 8 ans.
Côté fonctionnement, le budget 2025 est établi notamment sur des produits d’exploitation à hauteur de 14,6M€, issus à 94 % de la facturation de l’eau. Les dépenses réelles de fonctionnement sont en baisse par rapport au budget de l’année précédente, avec un montant total de 7.6M€. Le résultat ainsi dégagé de 7.3M€ est stable par rapport à 2024. Celui-ci étant entièrement fléché vers les besoins de financement des investissements, cette stabilité permet de maintenir la part d’autofinancement sur le renouvellement des réseaux et limiter l’endettement.
Des actions collectives menées avec les acteurs locaux en faveur de la qualité de l’eau
Le Syndicat d’eau de l’Anjou multiplie les initiatives à l’échelle du territoire. Ces projets, menés avec les partenaires locaux, illustrent la volonté du Syndicat de concilier qualité de l’eau et durabilité des pratiques agricoles :
● Contrat territorial de Vritz-Candé : un programme cofinancé avec l’Agence de l’eau pour protéger la ressource et soutenir les agriculteurs ;
● Plan d’action sur les captages prioritaires au Louroux-Béconnais, visant à restaurer les zones de captage par l’achat de parcelles agricoles ;
● Plantation de haies, mise en place de Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) et paiements pour services environnementaux.
En 2025 comme depuis 10 ans, le Syndicat d’eau de l’Anjou agit avec cohérence pour relever les défis de la qualité, de la durabilité et de la performance du service public de l’eau. Dans un contexte exigeant, il maintient un cap clair : garantir à chaque usager une eau potable de qualité, aujourd’hui et pour les générations futures.
* Le budget de fonctionnement 2025 repose sur 14,6 M€ de recettes, dont 94 % proviennent de la facturation de l’eau. Les dépenses s’élèvent à 7,6 M€, en baisse par rapport à 2024. Le résultat dégagé (7,3 M€) est consacré aux investissements.